BRANCHEZ-VOUS AU RÉSEAU DU STUDIO XX
20 au 22 mai 2004

Toutes et tous sont bienvenus aux événements.

JEUDI 20 MAI

Midi à 17 h
XX + XTLab
Explorez le potentiel du système révolutionnaire redhat fedora, dans l’antre du nouveau laboratoire Linux du Studio XX. Entrée libre.

19 h –
Studio XX présente la première mondiale de:
« Computers Are A Girl’s Best Friend »
Au Local 7154 St-Urbain (intersection Jean-Talon). 3$ membres/ 5$ non-membres.

S’appropriant la stratégie marketing de la compagnie De Beers Diamond qui produisait en 1953 Gentlemen Prefer Blondes (Les hommes préfèrent les blondes), avec sa chanson thème “Diamonds Are A Girl’s Best Friend”, Praba Pilar revisite le texte et la chorégraphie de cette comédie musicale de manière engagée et grivoise. Computers Are A Girl’s Best Friend explore les contradictions existant entre la rhétorique hyperbolique de l’industrie de l’informatique et ses effets dévastateurs sur la vie des femmes. Cette performance veut contrer le côté sexy de l’industrie informatique en révélant la vérité sur l’exportation des déchets toxiques électroniques en Asie, le trafic des femmes en ligne, la télé-sexualité, les Real Dolls et autres manifestations étonnantes de la révolution informatique sur le sujet féminin. Cette comédie musicale sera aussi parsemée de monologues, de vidéo et d’extraits d’entrevues avec les cyberthéoriciennes Anne Balsamo et Paulina Borsook.

VENDREDI 21 MAI :: 9:30 – 17h
PRABatelier: Interactive Seminar TechnoMythologius

Dans les mots de Praba Pilar;

«Nous vivons dans une ère inondée par les mythes asssociés aux nouvelles technologies. Dans les années 90, la droite politique faisait la promotion du nouvel ordre capitaliste néo-libéral amené par la «Révolution de l’information». La gauche progressiste, ironiquement, a débité les mêmes absurdités, en parlant d’un capitalisme véritablement démocratique dans la nouvelle économie «postmoderne». Ces quatre dernières années, j’ai travaillé à mettre en évidence les mythes associés aux nouvelles technologies numériques, aux technologies de l’information et de surveillance et aux biotechnologies, tout en insistant sur l’importance d’une perspective locale sur la rhétorique des hautes technologies. De ma perspective de femme latino-américaine, j’ai tenté d’amorcer un dialogue critique à propos de l’impact qu’ont les systèmes de pouvoir, les modes de production et la vente des hautes technologies sur les cultures marginalisées ainsi que les conséquences pernicieuses de ces technologies et de leurs mythes aux niveaux socio-économique, culturel et environnemental.»

Dans cet atelier expérimental, j’examinerai la centralisation des pouvoirs de surveillance via la prolifération des réseaux informatiques, en prenant la position affirmant que «vous n’avez pas besoin d’être connecté pour être affecté». Cela veut dire que même des personnes pauvres dites d’origine ethnique qui n’ont pas accès aux technologies émergentes sont profondément affectées d’une façon qui va au-delà du mythe de leur pouvoir d’achat et du mythe de leur complicité puisque la technologie de surveillance militaire est utilisée par la police urbaine avec des ordinateurs et des logiciels qui veulent prévoir le crime et circonscrire la population des villes. Elle est aussi utilisée par les services de l’immigration et la police frontalière pour criminaliser et militariser les frontières et développer des systèmes panoptiques de contrôle dans les prisons et les espaces publics.

Cette exploration questionnera les prémisses du débat entourant les questions de surveillance souvent réduites à la question de la préservation de la vie privée des classes moyennes pour les envisager plutôt comme une question de droits civils. Les classes moyennes et plus aisées préfèrent les notions de sécurité et de confort à celle de vie privée même s’il y a beaucoup de discours vides et de propagande de la peur autour de cette pseudo-atteinte à la vie privée. Les personnes qui ressentent la force de la «machine de vision» sont les immigrants, les populations urbaines dites d’origine ethnique, les personnes pauvres; et celles qui sont généralement policées (dans le climat politique d’aujourd’hui il s’agit des membres des communautés arabes, ou d’affiliation musulmane et les activistes).

Des questions comme celles-ci seront soulevées: Qu’est-ce qui entraîne des groupes diamétralement opposés à tenir le même discours? Qu’est-ce qui animent les idéaux technologiques de changement radical, d’accès et d’égalité pour tous? Pourquoi ne pouvons-nous pas critiquer les technologies de contrôle sans être accusés d’être des Luddites? Est-ce que la foi dans le changement technologique demeure intacte? Ou est-ce plus profond que cela?»

Les participants seront invités à travailler en collectifs pour élaborer des stratégies et des actes de résistance.

Séminaire interactif TechnoMythologius offert par MONICA PRABA PILAR au Studio XX. Inscription requise: ateliers@studioxx.org, (514) 845-0289 20$ membres/ 30$ non membres

SAMEDI 22 MAI
Dès 20 h

CABARET TECHNO @ Quartier Éphémère
Venez assister aux performances de:

* Nathalie Derôme
* Alexis O’Hara
* kondition pluriel
* Lesbians on Ecstasy «acoustique»
* Julie Méalin
* Monica Praba Pilar
* WWKA
* Zazalie Z

Vibrez aux ambiances créées par DJ Cyan et Lynne T. accompagnées de VJ’s bee woo et Michelle Kasprzak.

Quartier Éphémère, 745 rue Ottawa, (514) 392-1554, www.quartierephemere.org.
12$ pré-vente/ 15$ à la porte.