Petites incursions entre les ailes des fées | Anne-Marie Bouchard

Participant·e·s

Studio XX est heureux d’accueillir l’installation Petites incursions entre les ailes des fées, une expérience allégorique intime, immersive et interactive par l’artiste Anne-Marie Bouchard dans son espace galerie, au 4001 Berri, du 26 janvier au 17 février 2012. Vernissage le jeudi 26 janvier à 18h. Entrée libre. Bienvenue à tous!

Dans l’installation Petites incursions entre les ailes des fées, la vidéaste Anne-Marie Bouchard invite le spectateur à une expérience allégorique intime, immersive et interactive, grâce à la collaboration de la chorégraphe Mélanie Therrien et de la musicienne Lyne Goulet. L’artiste utilise la structure narrative du mythe pour intégrer le spectateur dans son imagerie onirique et parfois abstraite. Le spectateur est le héros du parcours, son implication active est nécessaire pour qu’il soit transformé par la magie du jeu, pour que sa propre image soit intégrée à l’univers des fées.

Espace 1 :
Boucle vidéo de 45 minutes, images et sons tirés de la nature (fleurs, ruisseau, petits animaux, insectes, plantes) (DVD). Avec un regard axé sur l’éphémère et la nostalgie, l’installation ouvre avec des images de nature qui s’effritent, se décolorent, comme des cartes postales anciennes ou un album de photos.  Le spectateur doit entrer dans un couloir au milieu de l’écran pour passer à l’espace suivant.

Espace 2 :
Dans le second espace, les images sont transformées radicalement grâce à l’informatique afin qu’elles révèlent leur magie intime : les images et les sons sont manipulés pour créer l’illusion de créatures fantastiques. Des segments vidéo de cinq minutes jouent au hasard en présence d’un spectateur. Les séquences contrôlées par ordinateur tournent aussi longtemps qu’un spectateur les regarde. Quand personne n’est dans cet espace, la projection diminue d’intensité. Pour passer à l’espace suivant, le spectateur doit franchir l’obstacle de l’écran.

Espace 3 :
Enfin, dans la troisième partie, la fée invite le spectateur à danser, et c’est le mouvement même du spectateur qui est intégré à la vidéo. Plus le spectateur bouge et dépense de l’énergie, plus la vidéo devient lumineuse. Plus il y a de spectateurs dans la « salle », plus il y a de « fées » à l’écran… L’ordinateur joue simultanément trois séquences de 3 minutes 30 (une bleue, une en négatif, une surbrillante). Les mouvements du spectateur font alterner la projection brièvement d’une séquence à l’autre. Au bout de ces trois minutes, une nouvelle séquence est déclenchée si le spectateur est toujours dans la salle. L’image du spectateur est intégrée dans cette nouvelle séquence vidéo, sous forme de silhouette lumineuse, qui n’apparaît que lorsque le spectateur bouge. Cette dernière séquence joue en boucle aussi longtemps que le spectateur danse. Quand le spectateur quitte, une séquence d’attente de dix secondes joue en boucle, jusqu’à l’arrivée d’un nouveau spectateur.

Démarche artistique
« J’aime magnifier le détail ténu, arrêter mon œil là où on ne s’y attend pas. Pour moi, la vidéo n’est pas un témoin objectif, mais le filtre d’une mémoire intime, partiale et éphémère, un outil de fragmentation du monde. Je construis le sens hors de la narrativité linéaire, choisissant plutôt une organisation impressionniste pour « sculpter le temps » et composer des poèmes vidéographiques. Je travestis l’image pour qu’elle tende vers le non-figuratif par l’utilisation de filtres, superpositions et grossissements extrêmes de l’image. Je compose les trames sonores de mes vidéos en utilisant les sons de la même façon que les images, par amalgames de ralentis et de déformations subséquentes. L’installation me permet d’impliquer directement le spectateur dans mon univers onirique. Je lui donne accès à mon imagerie abstraite par le biais du jeu et de l’interactivité, je rejoins le spectateur en le forçant à jouer physiquement dans mes images. »

Biographies
Anne-Marie Bouchard est titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’Université Laval de Québec. Elle a aussi obtenu un baccalauréat en production cinématographique à l’Université Concordia de Montréal en 1995. Depuis, elle a réalisé des vidéos expérimentales et des installations vidéo. Ses œuvres vidéographiques ont été présentées lors d’événements publics et de festivals, entre autres Les Rendez-vous du Cinéma Québécois à Montréal, le Festival international du film sur l’art (FIFA), Traverse Vidéo (Toulouse, France), International Film Festival Ireland (Irlande), et Zero Film Fest (Los Angeles). Ses installations ont été montrées soit in situ, soit dans des lieux non–traditionnels (centre d’achats), institutionnels (bibliothèques publiques) et dans des galeries (Chambre Blanche et Vidéographe). En 2009, elle a publié des nouvelles (Virages, no 47; Katapulpe, no 8) et participé à un cabaret littéraire. En 2010, elle a suivi le programme de parrainage de l’Uneq (Union des écrivaines et écrivains québécois). À suivre.

La danseuse professionnelle Mélanie Thérrien travaille avec les talentueux chorégraphes Harold Rhéaume, Lydia Wagerer, Karine Ledoyen, Daniel Bélanger et Emmanuel Jouthe. Elle dansa lors d’évènements professionnels et aussi stimulants tels que Dusk Dances, Osez !, Le fil de l’histoire, Le Chemin qui marche, Tableau d’une exécution au Trident et Ma sœur Alice. Mélanie est actuellement professeure en Expression-création à l’École de Danse de Québec dans le cadre du programme Danse-Études.

Saxophoniste et chanteuse, Lyne Goulet évolue couramment dans divers styles musicaux: le jazz, la musique contemporaine, le lounge, le blues, la musique du monde…Elle a performé dans divers festivals de musique et enregistra des albums avec Interférence Sardines, Marie H. Blay et quelques autres. Elle est impliqué dans la Ligue d’improvisation musicale de Québec avec son complice Fred Lebrasseur, et enseigne la musique à l’École de musique l’Accroche-note.