Salon Femmes br@nchées #61 :: ART.chives : art, archives et banques de données

Participant·e·s

outer space
Ayesha Hameed

outer space est un projet Web qui examine des rapprochements entre des conventions de la science-fiction et des rêves de l’expansion coloniale. La science-fiction et l’imaginaire coloniale-cosmopolite se rejoignent dans leurs conceptions altérées de la distance et de l’espace. Le mordu de la science fiction, fasciné par l’espace, trouve son homologue dans le citadin moyen du 18e siècle, qui développe une dépendance du sucre et des épices provenant d’un « nouveau monde » encore inconnu et d’un Orient « primitif ». Les cosmos de ces Nouveau Monde et « Orient » mystérieux, lointains s’intègrent dans la vie quotidienne de la métropole, exerçant une fascination perpétuelle des mondes extérieurs.

Le site outer space comprend trois fenêtres, dont deux, créées en animation Flash et en html, présentent chacune une narration hypertextuelle qui déploie des images, des textes et des images mobiles, aussi bien que des animations dans un format vectoriel de taille réduite. La première de ces fenêtres examine l’espace orbitale et son rapport au colonialisme ; la seconde, l’espace et la science fiction. La troisième fenêtre, réalisée en php, permet à l’usager de combiner les divers éléments du site et de créer ses propres liens.

Ayesha Hameed complète actuellement un doctorat en Social and Political Thought à l’Université York où elle crée des œuvres hypertextes sur l’histoire de l’esclavage trans-atlantique et écrit sur les nouveaux médias et l’histoire. Ses écrits ont été publiés dans la revue Fuse, et bientôt Public et West Coast Line présenteront ses plus récents projets de collaboration. Hameed fut l’artiste-en-résidence de la résidence thématique du Studio XX entre septembre et décembre 2005.

Strata of Data: Digging Through A Dozen Years On Line
J. R. Carpenter

J. R. Carpenter reçoit son premier compte Unix en 1993 et fait de l’art web depuis 1995. Elle construit des fictions en ligne avec les épaves de l’Internet: images trouvées, sons trouvés, données trouvées, et scriptes trouvés. Une artiste de collage et véritable raton laveur, Carpenter garde un œil discret, mais alerte sur les listes de diffusion, les sites de développeurs, copie et colle, et d’habitude, s’applique à faire « View Source ». Elle collectionne de vieux manuels d’école dans la ruelle et prend des photos de graffiti de d’autres personnes. Elle altère les beaux blocs de CSS et applique des effets javascript quétaines pour produire de nouvelles narratives. Ses projets web conservent un esprit low-tech. Elle utilise beaucoup d’images noires et blanches (puisque les photocopies viennent seulement dans ces couleurs), utilise DHTML lorsque Flash pourrait bien faire l’affaire, évite les solutions logicielles, profite pleinement du croisement vague entre navigateurs et entre plateformes, et vise l’extensibilité et les erreurs gracieuses. Pour cette présentation, Carpenter nous mènera dans une tournée tangentielle à travers ses archives de projets web, tout en pointant du doigt les morceaux empruntés au passage.

J. R. Carpenter œuvre à la fois comme poète, auteur de fiction, et artiste web. Récipiendaire du « CBC/QWF Québec Short Story Competition 2003-2004 » et une des finalistes artistes web des « Drunken Boat PanLiterary Awards 2006 », sa poésie, sa fiction et ses projets web ont été publiés et exposés à travers le monde. Plus récemment, elle fût commissionnée par OBORO afin de créer un nouveau projet d’art web pour souligner les célébrations du 50e anniversaire du Conseil des arts de Montréal. Née dans la région rurale de la Nouvelle-Écosse, elle vit à Montréal depuis 1990 – ses projets web sont hébergés ici : http://LuckySoap.com

Matricules
Studio XX

Dans l’esprit des célébrations de son 10e anniversaire, le Studio XX lance un projet interdisciplinaire de recherche & développement et de production d’envergure : Matricules. Au cours de la prochaine année, des équipes d’artistes, d’archivistes et de programmeuses seront appelées à fouiller les traces laissées depuis 1996 pour construire une archive numérique et une œuvre-écrans interactive proposant un portrait de ces 10 ans d’une aventure collective peu commune. Quelques maillons-clés de Matricules comme jake moore, Karolina Wisniewska et Caroline Martel viendront présenter le projet aux membres du Studio.