Salon Femmes br@nchées 68

Participant·e·s

Rencontre avec l’artiste de performance Constanza Camelo
autour de son projet : Dilater ou contracter l’univers
+ lancement .dpi no 12

25 juin 2008, 17h30

Au Studio XX : 4001 rue Berri, local 201 (métro Sherbrooke)
entrée libre – info : 514-845-7934

Le 7 mai dernier, Constanza Camelo présentait Dilater ou contracter l’univers, une performance où un groupe de 13 immigrants rendus aveugles par un passeport qui leur cachait les yeux traversait les couloirs du métro Berri-UQAM accompagnés de chiens-guides de la Fondation Mira au son d’hymnes nationaux diffusés sur des haut-parleurs portatifs. Puis ils allaient former un tableau vivant dans un autre corridor du métro. C’est de ce projet dont elle va nous entretenir en compagnie des immigrants ayant participé au projet.

Constanza Camelo a suivi auprès de la Fondation MIRA (2005) un cours type offert aux personnes dotées d’handicaps visuels. Ceci lui a permis de découvrir les mécanismes primaires de déplacement avec le chien guide. C’est à partir de cette expérience qu’elle a imaginé le projet Dilater ou contracter l’univers. Ce projet a pour but d’expérimenter la manière dont les processus de perception et de représentation visuelles et moteurs expriment les divers niveaux d’adaptation au nouveau territoire d’accueil. Ce serait une façon de matérialiser des occupations territoriales véhiculées par le corps symboliquement «handicapé» du migrant. Ce projet comprenant un aspect interactif et sonore a été réalisé dans le cadre d’une résidence au Studio XX.

Biographie :
La pratique de Constanza Camelo matérialise des occupations territoriales véhiculées par le corps en art action, performance-vidéo et installAction. Le corps — objet et sujet — explore des interactions entre divers dispositifs transdisciplinaires opérés lors de cohabitations éphémères d’espaces publics et privés.
Par ailleurs, C. Camelo est cofondatrice du collectif We are not Speedy Gonzales, collectif qui met en scène une dynamique de l’identité transculturelle. Elle s’implique également dans la diffusion de l’art en tant que membre du Conseil d’administration de DARE DARE, centre de diffusion d’art multidisciplinaire de Montréal. Elle travaille comme chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal.

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.dpi 12, dernier numéro de la saison
Après avoir consacré 5 numéros au thème de la mobilité, .dpi clôt sa série avec une dernière parution qui aborde des œuvres et des actions qui se déploient à travers des technologies tout en les détournant, parfois à des fins militantes. On y trouve entre autres: un article sur le groupe d’artistes activistes californien attachés au Calit2 Lab à UCSD (University of California, San Diego) qui ont créé le Transborder Immigrant Tool, un appareil qui vise à orienter les immigrants dans le désert; une entrevue avec Constanza Camelo sur sa performance Dilater ou contracter l’univers, qui pose la question du territoire et des immigrants, projet réalisé dans le cadre de sa résidence au Studio XX et, en regard de la production des médias locatifs, un compte-rendu du jeu The Haunting, qui prend comme lieu d’investigation le Mont-Royal, issu du groupe de recherche the Mobile Digital Commons Network (MDCN).

Et puis, pour accompagner vos ballades estivales avec lègèreté, .dpi vous offre deux Flip Books à télécharger sur Ipod, conçus par l’artiste Natacha Clitandre.