Les journées de la culture

Participant·e·s

Le samedi 27 septembre, 12h à 17h
Studio XX, 4001 Berri espace 201

Au cours de l’année 2007-2008, le Studio XX a offert l’atelier Autonomie et activisme à un groupe de femmes. Cet atelier avait pour but la réalisation de projets artistiques multimédias à travers une série de formations permettant l’apprentissage des logiciels libres (open source) tels The GIMP, Blender 3D, Ardour et Pure Data sur Linux.

Vous aurez l’occasion de voir dans le cadre des Journées de la culture des oeuvres des plus originales issues de cet atelier, commandes du Studio XX.

Avec Risa Hatayama, Darsha Hewitt, Allison Moore et Louisa Sage.

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Risa Hatayama
Originaire du Japon, l’artiste en art médiatique Risa Hatayama développe des narrations imaginaires inspirées de la littérature surréaliste et existentialiste.

En utilisant des médiums de l’image tels la vidéo et la photo, elle explore des thèmes d’intérêt collectif tels l’amour, le temps, la mémoire. Au cours des quatre dernières années, elle a principalement travaillé la forme installative, certaines d’entre de ces pièces incitent le public à un engagement actif avec l’oeuvre. Le résultat de cette recherche offre au spectateur une expérience multi-sensorielle c-à-d physique et interactive encore plus grande avec l’espace et aussi favorise une rencontre intime avec l’œuvre.
http://risa.hatayama.googlepages.com/

Oeuvre : Flipside est un projet vidéo inspiré des récits de Lewis Carroll : Alice au pays des merveilles et De l’autre côté du miroir. Réalisé à partir de photos, Flipside utilise le principe d’animation image par image pour explorer avec humour les univers fantastique, absurde et surréaliste.

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Originaire d’Ottawa, Darsha Hewitt vit à Montréal. Elle coopère régulièrement avec des artistes et des ingénieurs pour développer un matériel électronique personnalisé, ainsi que la programmation avec codes source ouvert, la technologie vieillissante et les milieux publics. Ses oeuvres retracent le rôle de l’automatisation dans la vie quotidienne et souligne le fait que la société devenue dépendante de la technologie a supprimé et a réinterprété son identité. Membre active de la communauté logicielle de Pure Data, elle a agi comme coordonnatrice de la Deuxième convention internationale de Pure Data à Montréal (2007). Elle donne des ateliers sur l’électronique versatile. Elle fait aussi office de mentor pour des artistes en média électronique expérimental.
http://www.darsha.org/

Oeuvre : Ethereal Computing est une installation sonore réagissant à l’environnement et qui agit comme un détecteur du monde paranormal. Plusieurs sociétés de recherche sur les fantômes et les chasseurs de fantômes croient que l’activité inexpliquée du champ magnétique peut parfois indiquer la présence d’esprits et/ou d’énergie mal dirigée de défunts. Ces groupes utilisent une variété d’équipement de tests hi-tech tels les appareils de détection d’électromagnétisme pour investiguer les prétentions d’activité paranormale dans des lieux donnés.

L’installation consiste en une série d’appareils générant du son et fixés au mur qui ressemblent à des Intercom radios des années 70 (voir l’image). Les Intercoms sont incrustés d’électroniques audio faits main et un treillis de câbles de cuivre sortent de là et courent sur les murs de la pièce. Les câbles recensent la fluctuation et les paquets de l’activité électromagnétique et déclenche les altérations (parfois subtile, parfois bruyante) du paysage sonore.

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Allison Moore est une artiste indépendante et une commissaire qui développe des projets à l’intersection de l’art et de la science. Son engagement inclut la réalisation de films documentaires, la biologie évolutive, l’installation et la performance. Elle vit à Montréal et a produit des projets en Équateur, aux Îles Galapagos, au Royaume-Uni, en Europe et en Amérique du Nord.
http://looperprojects.blogspot.com/

Oeuvre : Soupe primordiale est une installation vidéo interactive sur le processus de l’évolution. Le projet intègre des logiciels libres tels Pure Data, GEM et Arduino 11 et, des détecteurs de mouvement.

La soupe primordiale met en scène des animations de formes microbiennes dessinées avec flash CS3. Les animations sont ensuite importées dans PD et utilisent indépendamment les algorithmes Boids. Développés par Craig Reynolds in 1986, Boids est un programme de vie artificielle, simulant le comportement des oiseaux en vol. Boids fonctionne de la même façon qu’un automate cellulaire puisque chaque Boid agit de façon autonome et réfère au voisinage comme le fait l’automate cellulaire.

L’écosystème virtuel des microbes est contrôlé et influencé par une interface utilisateur, au moyen de laquelle le mouvement des spectateurs ou l’action va influencer l’évolution de animations. Ces éléments combinés ensemble recréent l’environnement du début de la terre et simulent les origines de la vie. Cette interaction est importante, en imitant la qualité fragile de la vie et l’inter-influence entre les individus de différentes espèces.

L’installation ressemblera aux bassins que l’on trouve dans les aquariums. L’oeuvre évoque un aquarium interactif que l’on pourrait retrouver dans les laboratoires de biologie marine.

+ La recherche et la création de ce projet a été rendue possible grâce à une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec.
+ Certains des éléments ont été développés au Studio XX à Montréal.

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Louisa Sage est une artiste multidisciplinaire vivant à Montréal. Elle travaille avec le film, l’animation, la performance musicale, la composition, la peinture et le dessin. Elle joue régulièrement au sein de diverses configurations musicales incluant les fanfares et bands lors de fêtes. Elle a performé à de nombreux Mardi Gras en Nouvelle-Orléans, des mariages, bars et lofts party entre Montréal et Alabama, sur la route et les rues de Montréal.

Oeuvre : Outline est une fiction vidéo qui combine des images tournées en direct et de l’animation; la vidéo comprend trois bandes sonores indépendantes – chacune est déclenchée par un bouton différent que le spectateur peut toucher à tout moment. Au-delà du désir de communiquer une histoire utilisant un médium visuel, en réalisant une vidéo, mon propos est d’expérimenter les façons dont la bande sonore d’un film peut changer l’atmosphère et le sens de l’histoire. J’en suis arrivée à cette idée en partie lorsque je réalisais de courts vidéos narratifs où je devais décider du ton du jeu de l’acteur, et aussi lors de la réalisation en postproduction des dialogues et de la bande sonore. Le projet est une chance d’essayer plus d’une option à la fois, pour garder le montage ouvert, interactif et divertissant.